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Alix dans la pampa

16 août 2008

Las cataratas de Iguazu

Les chutes d'eau d'Iguazu sont "the place to see" en Argentine. Elles sont situées à la frontière du Paraguay, du Brésil et de l'Argentine, de quoi mettre trois beaux tampons en plus sur un passeport.

Partie pour 20 heures de bus de nuit, je découvre le confort du coche cama argentin, soit un siège inclinable à 160 degrés et un service personnalisé dîner, petit déjeuner et open bar; Tout aurait été parfait si une personne mal intentionnée ne m'avait volé mon appareil photo pendant mon sommeil... La compagnie de bus ne peut évidemment rien faire mais on me conseille d'aller au Paraguay en racheter un, ce serait apparemment moins cher. Arrivée à Iguazu vers midi, je pose mon baluchon dans un hôtel avant de sauter dans le premier bus pour Ciudad del Este, la première ville paraguayenne.
L'occasion de formidables rencontres dans le bus, la plus mémorable étant sans aucun doute avec Sarah Bernhardt (!!), une brésilo paraguayenne de 55 ans dont le père était allemand et lui a transmis ce qu'il savait dans la langue de Goethe. Je n'ai pas posé plus de questions quant à ses origines et les raisons de leurs départ pour l'Amérique du Sud... d'autant plus que tout le bus semblait parler allemand. Le Lonely planet avait dit vrai, l'allemand est la seconde langue du Paraguay. Sarah en question m'explique comment passer la frontière sur une moto pour aller plus vite, et nous voilà parties! Mon absence de caméra m'empêche malheureusement de vous faire partager ce moment mémorable...

Arrivée à Ciudad del Este, je n'ai que l'embarras du choix, c'est mieux que China Town, tout le monde vend de tout. Une heure plus tard, je retraverse la frontière en moto et commence la visite qui est le but de mon voyage, les chutes d'Iguazu.

Du côté brésilien, un trajet d'une heure qui m'emmène au bas de la "garganta del diablo"  pour apprécier le bruit, la taille et les couleurs des cascasdes. Le  vent aidant, on est très vite trempé...

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Le lendemain matin, 5 heures passées du côté argentin des chutes. On est tout aussi mouillé mais il y a plus à voir.

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10 août 2008

L'équateur

Pourquoi partir là bas? Avoir un pied dans chaque hémisphère pour faire une jolie photo?SV104171 SV104172 SV104180

Il y a plus...
L'Equateur un pays d'Amérique du Sud très différent de ceux que j'ai pu voir auparavant. Il y fait chaud et humide, on y mange des cochons d'inde comme du poulet, l'eau du robinet ne tourne pas dans le même sens au nord et au sud du pays, les marchés sont des lieux de marchandage à faire pâlir d'envie le tenancier d'un souk de Marrakech...

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Ce voyage fut l'occasion de découvrir une bourgade unique, du nom de Baeza, décrite dans le Lonely Planet comme un lieu idyllique entre la jungle et quito, de quoi se reposer après 4 jours dans la forêt. Quelle bonne idée me suis-je dit! Arrivée en 5 heures et non 3, je me retrouve à 1h du matin en bas d'une colline non éclairée, dois la gravir avec mon sac et un parfait inconnu dont le chauffeur du bus m'avait assuré qu'il n'était pas méchant, aterris dans un hôtel dont je suis la seule cliente, suis réveillée par le bruit que fit une poule en s'écrasant sur ma fenêtre, constate que je suis la seule touriste de la ville, redécouvre que l'internet en haut et bas débit est un miracle comparé au modem que j'ai utilisé là-bas, déjeune avec des locaux pour 1 dollar sans savoir ce que je mangeais, et vis l'euphorie du retour à la civilisation en apercevant les maisons de Quito. Tout cela en 24 heures... Suerte!

9 août 2008

In the jungle, the mighty jungle

"Les petites bêtes ne mangent pas les grosses, elles les tuent". Première leçon de sagesse au moment de partir au plus profond de la jungle, à l'est de l'Equateur à 45 km de la frontière avec la Colombie. Après une nuit de bus, trois heures de camion et deux heures de pirogue, notre joyeux groupe arrive au campement au fin fond de la réserve naturelle de Cuyabeno.

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Au programme des 4 prochains jours: pêche au piranah, nage avec les dauphins gris, observation d'animaux, marche nocturne avec une machette, dégustation de fourmis, apprentissage des plantes médicinales, fabrication traditionnelle du pain avec la tribu siona...

La jungle de nuit est particulièrement étrange: on y voit grâce à une torche les yeux rouges des caïmans dans le lac, on entend des singes rire, des froissements de feuilles à 10 mètres du sentier sans vouloir savoir ce que c'est. Les animaux ont des dimensions nouvelles: des blattes grosses comme la paume de ma main, des araignées-scorpion monstrueuses, des serpents magnifiques (de loin)... C'est le seul endroit où par plus de 30 degrés et 80% d'humidité, je marchais de mon plein gré avec un jean, des bottes en caoutchouc et un poncho en plastique qui sentait mauvais. Le seul moyen de se protéger des moustiques et d'éviter que des bêtes inconnues ne passent sous les vêtements. Cela ne nous a pas empéché de nous faire de grosses auto-frayeurs au simple contact d'un cheveu dans notre cou ou d'une feuille sur la main...

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De très bons souvenirs de ces quelques jours:  les sauts dans les lianes en hurlant comme Tarzan, le boa géant, les fourmis au goût de noix de coco, l'attaque des abeilles parce que nous étions trop proches de l'essaim, un fantastique coucher de soleil... et seulement 5 piqûres de moustiques!

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26 juillet 2008

L´inflation

Une des choses que je ne connaissais pas et que j´ai le plaisir de vivre au quotidien à Buenos Aires. Du jour au lendemain, les commercants se sont concertés pour augmenter leurs prix: taxi, laverie, loyer, restaurants... Le taux officiel tourne autour de 10% par mois, le taux inofficiel serait le double, on lit parfois 40%. Je me demande simplement si cette augmentation est surveillée par un autorité quelconque tant elle paraît parfois un peu anarchique et inégale.

Qui dit inflation dit souvent chômage, l´occasion de découvrir des emplois quasi inexistants en France.
Il y a tout d´abord les promeneurs de chiens: un homme et 10 chiens en laisse qui le tirent le long des avenues des beaux quartiers. C´est amusant lorsque c´est une femme frêle qui le fait, la quantité de chiens au bout de la laisse est généralement la même!
Il y a également les familles entières qui vivent dans la rue et fouillent les poubelles pour ramasser les cartons et les revendre. Elles gagnent en moyenne 300-400 euros par mois, ce qui est beaucoup plus que ceux qui tiennent les milliers de kiosques de la ville.

Ces gens là sont la priorité de Kristina, il y a de quoi faire!

21 juillet 2008

Le tango : une pensée triste qui se danse.

SV103992                                      Et Ernesto Sabato avait raison.

Le tango m'a étonnée. J'imaginais des grands gestes, un rythme saccadé, des claquements de talon... Nada. Peut-être est-ce dû au fait que je n'ai pas expérimenté le tango dans une milonga réservée aux touristes où tout tourne autour du "tango show"...

Nous avions fait le trajet jusqu' à l'autre bout de Buenos Aires pour arriver dans un gymnase. Tous les samedis, ce gymnase se transforme en Milonga pour les porteños du quartier. On y vient en couple, avec ses voisins, on échange ses impressions sur Madame Kirchner et quand la musique commence, on laisse son empañada dans son assiette pour aller danser.

Quelques observations sur cette soirée:

1) Les vrais et bons danseurs de tango n'ont plus vingt ans, mais plutôt le triple.
2) Cela n'empêche pas leurs partenaires du même âge d'être juchées sur des talons de 20 centimètres et de se mouvoir avec aisance.
3) On ne rit pas quand on danse le tango, on le danse tout simplement.
4) Un vrai danseur ferme les yeux, effeleure sa partenaire sans la brusquer, la serre contre lui sans se l'approprier. C'est un macho, il doit guider.
5) Danser le tango est l'occasion de se remémorer que les temps sont durs et on affichera donc une expression de circonstance.
6) Tout est dans l'inclinaison du corps, le rythme impulsé par la musique, c'est surtout une danse qui se ressent.

Après les habitués sont intervenus les vrais pros, et là j'ai eu droit au lever de jambe, aux glissements sur la piste, aux claquements des mains et aux regards sombres. Un "Olé" m'a presque échappé, j'ai du confondre avec le flamenco, c'était beau tout de même.

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21 juillet 2008

OVIAJES m'a tuer

Partie toute pimpante à Quito, j'en reviens moins enthousiaste... tout a commencé quand l'hôtesse du comptoir de la compagnie TACA à l'aéroport m'explique que je n'ai pas de billet à mon nom et que je ne peux embarquer que si l'agence de voyage émet mon billet dans les heures avant le décollage.

Nous sommes dimanche, l'agence est fermée, et c'est le jour de la fête des amis (invention argentine qui est surtout une occasion de plus de festoyer), donc raison de plus pour que personne ne décroche le téléphone chez OVIAJES.

Me voici donc quelques heures après mon départ de retour à Buenos Aires, préparant mon attaque verbale de demain matin et mes arguments pour me faire offrir un autre voyage en guise de dédommagement.

Seul point positif de cette palpitante aventure: un nouvel ami en la personne du serveur du bar de la compagnie de bus qui se rend à l'aéroport. Avant le départ il m'a demandé où j'allais avec mon paquetage et m'a souhaité Suerte! avant de me dire qu'il m'offrirait un café à mon retour pour que je lui raconte comment sont les équatoriens. Trois heures plus tard, nous avons trinqué à la mala suerte.

12 juin 2008

Parler, écouter, comprendre

Je savais que l'accent espagnol était particulier et que l'accent argentin le serai encore plus. Par exemple, on ne dit pas "yo" mais "cho", on ne dit pas "calle" mais "cache" etc...
Première difficulté: mon appartement est proche de la rue callao... Mais ça, c'était le premier jour.

Il y a après l'emploi du "vos" qui signifie "tu": ce mot serait utilisé en Argentine en particulier dans la province de Buenos Aires et dans une seule ville de Colombie. On en apprend tous les jours!

Enfin, il y a l'accentuation tonique des mots, qui est pour moi le plus difficile.
Hier, un étudiant m'a demandé comment on accentuait mon nom: Alix ou alIx.

Le débat reste ouvert, il me semble que l'on n'accentue pas, tout simplement. Mais cela rendrait mon nom incompréhensible pour les hispanophones. Je propose donc la technique de ma propriétaire qui a visiblement une ascendance suisse: AAAAAAllllllliiiiiiiiiiiiiiiiiiiixxxxxxxxxxxxxxxx.

4 juin 2008

Walk like a bolivian

« Les modes passent, le style est éternel. La mode est futile, le style pas. » Yves Saint Laurent

Cette phrase semble ciselée pour les boliviennes.

Lorsque la bolivienne est de sortie, elle n'oubliera pas son chapeau, pièce essentielle de son accoutrement puisqu'il signale son statut matrimonial: légèrement penché, la bolivienne est demoiselle, droit sur sa tête, son coeur n'est plus à prendre.

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Second élément de base, la jupe. Elle la portera ample, de couleur vive, jusqu'à mi mollets.

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Dernier élément, la toile de couleur vive qui fera office de sac à dos, sac à main, tapis, matelas, porte bébé ...

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En Bolivie, il y a également ces autres femmes, celles qui tentent de leur ressembler sans jamais vraiment y arriver, des touristes en somme...

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3 juin 2008

Non, ce n'est pas le quart monde

Que mon lecteur se rassure, cet échange à Buenos Aires n'est pas l'occasion de coudre des moufles aux petits lépreux de la Boca. La capitale Argentine n'a rien d'une ville sous développée et si je risque ma vie à chaque intersection, cela vient surtout du fait que chaque taxidermiste se prend pour Ayrton Senna.

Au quotidien, vivre à Buenos Aires ne nécessite a priori aucun comportement argentin spécifique: je pourrais faire mes courses au Carrefour du coin, donner mes vêtements au 5 à Sec, payer avec ma carte HSBC, achèter un gâteau à la brioche dorée etc...

Mais comme c'est plus amusant de sentir les buenas ondas de cette ville, j'ai un plan de bataille pour passer pour la vraie argentine:

  • Je parle fort et vite (dans ma tête surtout), et si j'avais une voiture je klaxonnerais tout le temps.
  • Je fais mes courses chez Disco, ils ont du dulce de lece en tablette et de la viande rouge à la tonne.
  • Je ne m'arrête plus devant les danseurs de Tango au coin de la rue, c'est un attrape touriste.
  • Je ne m'étonne pas que sur 50 chaînes de télévisions, 15 soient consacrées au football, c'est juste dommage que la ligue 54 ne soient pas retransmise.
  • Je trouve normal de faire la queue à l'arrêt de bus et non d'attendre en troupeau.
  • Je termine toutes mes phrases par "suerte"
  • J'ai mon avis sur le conflit entre Cristina et le campo.

Ce n'est que le début, mais je suis sûre qu'une fois la barrière de la langue franchie, je comprendrai pourquoi l'inauguration de Starbucks a généré une queue plus grande que celle de ArteBA08 ou pourquoi les semaines des calendriers commencent par le dimanche et non le lundi. Suerte.

3 juin 2008

L'art abstrait est fait par des gens qui n'ont pas de talent, vendu par des escrocs et acheté par des ignares. Al Capone

Dans un élan vers le monde culturel qui m'entoure, j'avais décidé de me rendre à ArteBA08, "l'événement annuel majeur du monde de l'art argentin, et l'une des rencontres artistiques les plus attendues en Amérique Latine". Ce fut une nouvelle preuve que l'essence de l'art moderne m'échape complètement.

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Intéressant en revanche, à la terrasse d'un café ce jour là, un pigeon à une patte et à la cage thoracique surdéveloppée:                                    

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